Parade spectacle de clôture des 31RJTE, Samedi 6 juillet 2019 à 21h30 Place Félix Poulat, Grenoble. / Gratuit
Evènement passé.
Le samedi 06 juillet 2019 à Grenoble (38).
La Parade-Spectacle de Clôture
La parade-spectacle de clôture des Rencontres est un des moments clefs de l'événement. Elle permet aux 180 jeunes comédiens de travailler ensemble, toutes nationalités mêlées, sous la direction d'un collectif de plus de 20 artistes, lui-même européen, à la réalisation d'un spectacle de rue et de plein air. Elle est aussi l'occasion de visiter le patrimoine théâtral européen, l'histoire culturelle et sociale de l'Europe. Elle permet donc de découvrir un passé partagé et de construire un avenir commun. Nous avons défini pour 2018, 2019 et 2020 un triptyque d'auteurs emblématiques du génie théâtral de leur nation et de l'Europe. Pour 2018, c'était Goethe et son Faust. En 2019, c'est donc Calderón avec La Vie est un songe. En 2020, ce sera Goldoni et Baroufe à Chioggia. Ce choix nous permet de visiter l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. Il s'inscrit dans un projet d'une durée de trois ans qui a fait l'objet d'une convention avec l'Agence Exécutive " Education, Audiovisuel et Culture " de l'Union Européenne et qui englobe le fonctionnement du Réseau du Jeune Théâtre Européen et l'organisation de ses activités dont les Rencontres du Jeune Théâtre Européen.
Dans les rues de Grenoble
Le départ se déroulera Place Félix Poulat, face à la FNAC, devant l'église Saint-Louis. S'y retrouveront rassemblés musiciens, danseurs, comédiens, jongleurs de feux regroupant les 180 participants des Rencontres. Un crieur public y présentera, au milieu des danses et des flammes, les personnages du spectacle : le roi Basilio, les princesses Estrella et Rosaura, les princes Astolphe et Clotaldo. Au milieu de la Cour royale surgit soudain un personnage couvert de peaux de bêtes et de chaînes. Il est environné de tous les esprits : gnomes, elfes, nains et ondines... de la montagne où il a vécu reclus jusqu'à ce jour. Comment d'une telle bête féroce fait-on un homme digne d'exercer le pouvoir ? Car, en effet, ce personnage effrayant est Sigismond, le fils du roi Basilio. Pour avoir la réponse à cette question et pour savoir comment Sigismond en est arrivé là , le crieur invite le public à la représentation prévue au Théâtre de Verdure près du Musée de Peinture. Public et comédiens se mettent alors en marche et par la place Grenette et les rues du centre historique : Grande Rue, Place aux Herbes, Place Notre-Dame, la parade gagne le Musée de Peinture. Commence alors un spectacle aux péripéties multiples, mêlant combats, chants et feux, où tragédie et comédie conduisent le public vers le dénouement.
Que raconte la pièce ?
Rosaura, une princesse moscovite, se rend en Pologne, déguisée en homme, pour s'y venger d'Astolphe, neveu du roi de Pologne, qui après lui avoir promis le mariage, l'a trahie. Elle parvient sur sa route au pied d'une tour où elle rencontre un homme enchaîné couvert de peaux de bête. Il s'agit de Sigismond, le fils du roi Basilio. Lorsqu'elle était enceinte, la mère de Sigismond, la reine, avait rêvé que ce dernier la tuerait, ce qu'il a fait puisqu'elle est morte en couches, et que son caractère violent serait un désastre pour son pays. Le Roi Basilio qui croit aux astres a donc décidé de l'enfermer dans cette tour, surveillé par des soldats sous les ordres d'un précepteur, Clotaldo, qui se révèlera plus tard le père de Rosaura. Mais un remord se glisse dans l'âme du roi. Il décide alors de faire une expérience. On drogue Sigismond, on l'habille en prince héritier et on le transporte dans le lit royal. Quand Sigismond se réveillera, tout aura l'apparence d'un rêve et l'on verra de quelle manière il se comporte... Suspense garanti.
Calderón et le baroque espagnol
Pedro Calderón della Barca nait à Madrid en 1600, il y meurt en 1681. Grâce aux richesses tirées de la conquête de l'Amérique, l'Espagne est alors au faîte de sa puissance. C'est le " Siècle d'Or " et le roi Philippe IV (14621-1665) est passionné d'art. Calderón est ainsi le contemporain des peintres Vélasquez, Ribera, Zurbarán, des dramaturges Lope et Vega, Tirso de Molina et du romancier Cervantès. C'est dire le rayonnement artistique et culturel dans lequel il s'insère ! Cette création artistique bénéficie aussi de l'appui de l'Eglise Catholique. Celle-ci s'est engagée dans une lutte sans pitié contre le protestantisme en élaborant la Contre-Réforme. L'art joue un rôle essentiel dans ce combat : c'est l'art baroque. L'Espagne est marquée parallèlement par un courant exceptionnel de littérature mystique dont les deux phares sont Saint-Jean de la Croix et Saint-Thérèse d'Avila. Calderón, de formation jésuite, s'inscrit complétement dans cet ensemble. Issu d'une famille de noblesse, Calderón est à la fois poète, guerrier et théologien. Il entre dans les ordres à l'âge de 51 ans et meurt en 1681. Il écrit beaucoup, très bien et dès 1635, il devient le dramaturge officiel de la Cour. Parmi ses oeuvres les plus célèbres, L'Arcade de Zalamea, La Dévotion à la Croix, Le Prince constant, Le Grand Théâtre du monde et La Vie est un songe.
Coproduction : Créarc avec les participants des Rencontres
Texte : Calderon
Direction artistique : Fernand Garnier
Mise en scène : Aneta Adamska, Sarah Barzic, Damir Borojevic, Léa Cret, Martin Danziger, Quentin Delorme, Florin Didilescu, Alberto Ferraro, Jordi Forcadas, Romano Garnier, Nathalie Gueugue, Silva Krivickiene, Povilas Krivickas, Margaux Lavis, Vaîk-Ian Langloys, Max Lebras, Stefania Lo Russo, Marco Pernich, Lucas Perrin, Franck Radüg, Yasmin Sidhwa, Axel Tuscher.
Débute à 21H30
8, Rue Pierre Duclot,Grenoble
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